Cette page nous est offerte par M.Fernand Cornil à qui je renouvelle mes remerciements pour sa contribution.
Le Maréchal BOUCICAUT
Quand son propre fils Jean I (1350-1390) lui succéda, il eut à faire face aux prétentions du duc de Lancastre, Jean de Gand, quatrième fils du roi d'Angleterre Edouard III qui avait épousé en secondes noces la fille de Pierre le Cruel et pris le titre de roi de Castille et de Léon en 1374. Le duc de Lancastre débarqua avec une armée de Galice en 1385, et une expédition française sous les ordres du duc Jean de Bourbon partit au secours du roi Jean I.BOUCICAUT le jeune se signala au cours de cette campagne. Le traité de Bayonne (1387) mit fin aux hostilités par un compromis familial, comme c'était souvent le cas à lépoque : la fille de Jean de Gand, Catherine de Lancastre, épousa l'héritier du trône de Castille, Henri, qui devait régner de 1390 à 1406 sous 1e nom d'Henri III. En 1388, le roi de France Char1es VI écarta ses oncles du gouvernement et rappela les anciens conseillers de son père afin de gouverner avec eux. BOUCICAUT, alors âgé de vingt-quatre ans, avait acquis une immense réputation de bravoure et faisait partie de la fleur de la chevalerie, ce qui avait à lépoque une énorme importance. Froissart rapporte dans ses chroniques quen 1389, il sétait rendu avec deux autres chambellans du roi à St Ingeleberth, près de calais, alors possession anglaise, pour y défier pendant trente jours tous les chevaliers ou écuyers anglais ou autres qui les voudraient combattre en joute, et comment les français sétaient couverts de gloire. Froissart rapporte aussi comment, la même année, au cours dune expédition anglo-franco-gênoise en Tunisie aux ordres du Duc de Bourbon, un combat de dix chevaliers contre dix guerriers musulmans avait été envisagé, et comment BOUCICAUT sétait immédiatement porté volontaire. En dehors des guerres rapportées plus haut, BOUCICAUT sétait aussi rendu en Prusse ; alors domaine de l'ordre des chevaliers teutoniques, en Hongrie, à Constantinople, en Terre Sainte et en Egypte. Le nombre de ces voyages étonne quand on se représente 1es difficultés et les périls de lépoque. Ils n'avaient bien sûr pas pour objet le tourisme, mais correspondaient à des missions précises : ainsi le voyage en Terre Sainte servit-il à faire libérer le futur connétable de France Philippe d'Artois tombé aux mains des musulmans. Sa réputation et ses mérites valurent à BOUCICAUT d'être élevé par le roi à la dignité de Grand Chambellan en 1390 et, à la mort du maréchal de Bloinville en 1391, d'être fait maréchal de France. Il n'avait pas vingt-cinq ans. Son père avait attendu vingt ans de plus cette dignité. |
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